USA - à la conquête des grandes plaines

désolé pour ceux qui l'auraient déjà lu sur un autre forum de chasse à l'arc

Nous avions prévu pour 2010 d’aller rejoindre notre ami Tom sur ses terres de chasse aux USA. C’est chose faite, pas comme prévu certes, mais je pense que nous l’avons quand même fait ensemble d’une certaine manière, du moins je me plais à le penser.

Selon Tom, le meilleur moment devrait être après les premières récoltes de mais, vers fin octobre début novembre. Pour se laisser de la marge et d’abord profiter pleinement, on décide en accord avec Tom de s’octroyer 2 semaines de voyage. Seule difficulté potentielle, si l’hiver arrive assez vite, faudra compter avec des températures entre -10 jusque -20, de la neige (beaucoup) et surtout du vent. Bon le premier jour sera dédié pour les achats de matos sur place au cas où.

Tiens regarde, le Groenland, chouette y a pas un nuage au rendez-vous

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le 01/11/2010, Chicago 13h00 heure locale, aéroport zone de transit intérieur :

"the Untuchable"

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gros plan sur ce frugal repas, ça attaque bin hé don

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Bon ok, comme on sait que le village n'est pas vraiment à portée de métro du premier centre urbain, voir de la première ville, on décide de faire nos quelques emplettes de suite. Après on sera plus tranquille et on pourra se concentrer sur la chasse.
Tom, y a quoi ici comme magasin de chasse, on peut trouver un truc pas trop mal achalandé dans la région ?

Le nom "Bass-Pro", cela vous dit quelque chose ? Non ?
Bin vous prenez un truc de la taille d'un Cora ou d'un Auchan, et pas le petit modèle. Vous imaginez que TOUS les m² disponibles sont dédiés exclusivement à la chasse et à la pêche, et cela donne ceci :

Bon allé, une chtite série de photos en vrac, parce que franchement cela vaut le détour :

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le hall d'entrée

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juste après le portique :

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gros plan sur ce qui descend du plafond, vous ne rêvez pas, ils sont taille réelle


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comme vous voyez, on a juste eu le temps d'acheter rapidement quelques babioles qui manquaient :


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Nous arrivons enfin dans le village de Tom, voici une photo de la rue principale.
Pratiquement l'ensemble des commerces y sont rassemblés, tout autour ce sont les maisons d'habitation, le tout bien aligné en carrés successifs à l'américaine quoi.
Ha oui, regardez bien, un drapeau tous les dix mètres.


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Notre logis, une des rares maisons en brique :


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Bon mais parlons un peu chasse.

Le territoire est une sorte de couloir de 3 km de large sur un peu plus d'une dizaine de km de long. Il est composé en grande majorité de champs, maïs pour la plupart of course. Les champs sont entrecoupés de bandes de très hautes herbes aussi sèches qu'une savane, elles constituent des zones pratiquement infranchissables à pied. Traverser ces bandes est non seulement physique, mais ça fait un bruit de tous les diables et si vous voulez ouvrir l'arc, un conseil, tenez le bien haut. Bref, si le cœur vous en dit d'aller y faire une approche sur gibier gîté au soleil, je vous souhaite bon courage et surtout toute la chance nécessaire.
Ces bandes d'herbes sont laissées pour permettre l'écoulement des eaux, et de l'eau il y en a à profusion, des petits lacs se forment un peu partout. Le terrain est aussi très accidenté, parsemé de vallons.


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De temps en temps, on y trouve des genres de gros bosquets, là où on pourra trouver des arbres de taille suffisante que pour pourvoir y poser des affûts et des treestand. En ce qui concerne la faisabilité d'une approche un plein champ à découvert, je vous laisse seul juge. Ha oui j'oubliais encore, il y a souvent énormément de vents à cette période de l'année, et vu le caractère très accidenté du terrain, les vents sont plutôt changeant.

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Les accès sont simples, il existent quelques routes empierrées pour permettre l'accès aux machines agricoles (garez vous quand vous en croisez, là c'est pas des petits gabarits), ainsi que pour permettre l'entretien des éoliennes implantées un peu partout. Sinon pratiquement aucune habitation à perte de vue, de temps à autre une ferme arrête le regard, mais c'est tout.

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Si on décide de prendre un affût, il faut s'y rendre au moins deux heures à l'avance. Mais s'agit de faire gaffe aux "détails habituels", éviter justement au maximum de laisser traces de votre passage, surtout en terme d'odeur. N'empoignez jamais un fil de clôture à main nue, sans quoi, même des heures après vous risquez de voir votre animal marquer l'arrêt, changer diamétralement sa trajectoire, et vos espoirs s'envolent d'un coup.

Cette photo est prise depuis le chemin d'accès. On arrive de nuit, et à la frontale reste plus qu'à se souvenir de la position du bosquet par rapport au champ et au lac, et trouver le bon arbre. Heureusement, on utilisera par la suite des punaises fluo, génial ces petits gadgets.

les zones de hauts touffus sur la gauche, sont les zones de refuge du gibier, faire gaffe en arrivant ....



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Tiens parlons-en un peu des affûts, soit au sol (moins évident), soit perché. Pour les treestand, soit ce sont les modèles que nous connaissons, placés à au moins 5m de hauteur, genre ceci :

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Soit ce sont des échelles genre d'une pièce mais toujours au-delà des 5-6m :

Vu d'un peu plus près, perso j'aime nettement moins ce modèle parce que la plateforme pour les pieds est vraiment très très réduite comme on peut le voir. Ce n'est vraiment pas aussi évident de reprendre la position debout et de rester stable. Mais bon paraît que eux en général ils tirent assis, ce que je trouve encore moins évident si on y est pas entraînés, même avec un compound. Lors des séances d'entraînement que je me suis imposées, m'a fallu un peu de temps pour tirer correctement assis.

par souci d'honnêteté en regard du caractère arc trad de ce forum, j'arrêterai là les prises de vue spécifiquement "chasseur" et de surcroît trophée, j'étais des 5 chasseurs présents le seul à avoir emporter un arc trad, mais je dois avouer que le caractère très restreint des plateformes des treestand dispo ne m'ont pas encourager à faire des affûts au trad, si ce n'est les rares moment d'affût au sol. Mais aucun ne fut porteur, je compte bien remettre le couvert de manière mieux préparées la saison prochaine.

Enfin pour la hauteur, chacun ses goûts, mais perso je n'ai pas pour habitude de mettre l'affût à pareille hauteur, j'affectionne en générale une hauteur de 3m environ, et puis pour l'angle c'est pas plus mal. Une fois là en haut, la vision et l'angle sont déjà pas mal à mon goût :

Oui bon mais ! Et le gibier dans tout ça ? Y en avait au moins du gibier à la fin ?

Bin oui c'est sûr, y a des trucs comme ça,
Ha zut non, celui-là, on a pas la bague


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Le cahier des charges des premiers jours ne sera pas aussi "ouvert" qu'escompté au départ. Le rut commence à peine, Tom nous demande de ne pas tirer de femelle avant le 8-9 novembre, priorité sera donc de choisir un jeune, femelle si possible mais bon.
Les territoires de l'Iowa sont réputés pour avoir une des concentrations les plus fortes en whitetail, donc y a plus qu'à en avant.
Soudain un matin juste après le levé du soleil, sans avoir jamais pu comprendre ni entendre d'où il avait bien pu débarquer :

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de plus près ?


ok

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d'encore plus près ?


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et merde ........... un peu trop près là


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Et les mâles alors ?
Pour le buck, il faut savoir qu'un non résident ne sait pas acheter de bague, il doit préalablement s'inscrire dans une sorte de loterie et espérer ensuite être tiré au sort cette année là. Clair, il n'y en aura pas pour tout le monde. En plus compte tenu des observations faites sur le territoire depuis septembre, on conviendra de ne pas tirer de mâle en dessous des 8 cors, cela nous fait une bête d'une sacrée taille déjà.
Autant vous dire que comme de juste, pendant la première semaine, perso j'en verrai des mâles, j'en aurai même à tir à des distances inférieures à 20m, mais malheureusement ils n'auront que six cors au maximum. Et durant la seconde semaine, je n'en verrai pour ainsi dire plus. Mais nous aurons tous notre chance.

Quelques jours plus tard, ce sera mon tour. Je tire un jeune à une dizaine de mètre, mais dans mon dos de l'autre côté de l'arbre. Celui-là j'aurai hésité trop longtemps avant de me décider à tirer ou pas. Je l'aurai ainsi tout autour de moi pendant presque 30 minutes, mais jamais dans une position de tir vraiment idéale. Bref je le tire presque sous moi à l'arrêt, la tête dans ma direction pas tout à fait de profil. Flèche un peu basse qui ne percera qu'un poumon sur deux, traversera le foie pour ressortir par le début de l'estomac. Fuite visuelle sur 70m environ, puis il disparaît dans les hautes herbes. Malgré les traces de sang, j'ai devant moi un océan d'herbe d'environ 250m de large sur….. à perte de vue. Malgré des essais de recherche le lendemain, je ne le retrouverai jamais. L'usage de chien de sang est interdit en Iowa. On entendra les coyotes dans le coin les jours suivants, on verra même leurs crottes et les herbes aplaties par endroit, mais jamais traces de la moindre carcasse.

Ce sont d'ailleurs des choses que nous apprendrons à notre propre dépens par la suite. Perso, j'ai trouvé que le whitetail était un animal particulièrement résistant. Touché et même bien touché, il peut parcourir encore une sacrée distance.

Les jours suivants seront enfin ceux du Vî Rocoux. Tir d'un jeune au pas, flèche un peu sur l'arrière mais qui coupera au passage un vaisseau important. Distance de fuite probablement d'une centaine de mètres, une fois de plus il s'enfuira dans les hautes herbes et nous devrons attendre le lendemain pour commencer une recherche. Mais cette fois la chance sera avec nous, il se sera couché pas trop loin après le début des herbes, et les coyotes déjà au travail nous auront aidé à mettre la main dessus. Malheureusement ainsi déjà fortement entamé, nous devrons le laisser sur place.

J'oubliais de dire que nous avions la possibilité aussi de tirer le turkey, gibier que j'aurais vraiment aimé pouvoir mettre à mon actif. D'ailleurs j'ai pas arrêté les premiers jours d'en parler avec les copains américains : où on peut le trouver, comment on l'approche, comment et où on le tire ….
Au point que c'en était devenu un pari : hé le p'tit belge, venir une première fois au turkey et t'imaginer que tu vas avoir une chance de l'avoir, on demande à voir ….
Tout juste le genre de chose qui faut me dire pour se retrouver avec un resto en pari de …
Ce fut chose faite, après une semaine on invitait tout le monde le samedi soir au resto, j'ai payé la note, au moins ça c'est fait.
Deux tentatives, distance d'approche réussie 54m au rangefinder. Quand vous entendez cette bête voler, vous priez pour pas qu'il vous chie dessus.

Bon Tom, c'est notre dernier matin de chasse possible, bon je sais commence à faire froid et puis il pleut, mais juste un peu. Bon l'est peut-être temps que tu t'habilles pour nous déposer à l'heure non ?
Ha bon, bin ok alors,

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Bon alors quoi, un peu de tourisme sous la pluie pour le dernier jour ? Ok on prend la voiture, très poétiquement surnommée POS par le groupe (Piece of shit) et un moment sur la route au beau milieu de nul part, on tombe la dessus.
Tiens, jetez un oeil sur l'arrière plan, cela permet de se rendre un peu compte de quoi on parle niveau une mer de hautes herbes sèches impratiquable.
D'après Tom, c'était le "vrai visage" des plaines avant la culture intensive des terres.

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mais c'est quoi ce truc ?

bin viens, on va s'approcher pour voir.....


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